Les données sur l’emploi publiées aujourd’hui confirment que les entreprises aux États-Unis et au Canada hésitent à accroître leurs effectifs. Les deux rapports sont inférieurs aux attentes, renforçant l’argument en faveur d’une baisse de taux par la BdC et la Fed ce mois-ci.
Les dètails importants.
Canada.
- Variation nette : -65,5k (attendu : +5k)
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- Emplois à temps plein : -6k
- Emplois à temps partiel : -60k
- Taux de chômage : 7,1 % (attendu : 7 %)
- Croissance annuelle des salaires horaires : 3,6 % (attendu : 3,4 %)
États-Unis..
- 22k emplois créés (attendu : 75k)
- 38k emplois privés créés (attendu : 75k)
- Les chiffres des deux mois précédents ont été révisés à la baisse de 21k, ce qui ramène la création nette à zéro.
- Taux de chômage : 4,3 % (attendu : 4,3 %)
- Croissance annuelle des salaires : 3,7 % (attendu : 3,8 %)
Les implications.
Le ralentissement de la création d’emplois suscitera des inquiétudes à la BdC et à la Fed quant à un ralentissement de la croissance à un rythme non souhaité.
- Le marché américain intègre désormais pleinement une baisse de taux en septembre et envisage même une réduction de 50 points de base. D’ici la fin de l’année, les anticipations se déplacent vers 75 points de base de détente monétaire. En réponse, les rendements américains sont en baisse de 10 à 11 points de base ce matin.
- Les marchés canadiens estiment désormais à environ 80 % la probabilité que la BdC procède à une baisse de taux ce mois-ci, et évaluent à 50/50 la possibilité d’une autre baisse plus tard dans l’année. Après le rapport sur l’emploi d’aujourd’hui, les taux canadiens reculent de 8 à 10 points de base. Selon nous, le marché sous-estime la probabilité de deux baisses supplémentaires ou plus pour amortir l’impact de la politique commerciale américaine sur l’économie.